mercredi 9 juillet 2014

[Carnet] Le Cambodge

Swimming Pool (c) Paco Pala 2014 /
En février 2014, je quittais un couple d’amis à Copenhague. Je rentrais à Paris tandis qu’ils partaient à l’aventure.

Juin 2014, mes amis ont traversé la Sibérie et les steppes mongoles, ils ont descendu la côte chinoise, puis ont séjourné au Vietnam. Voilà deux semaines, ils ont remonté le Mékong jusqu'au Cambodge. Ils décident alors de s’installer à Phnom Penh où je les rejoins. Les trois semaines qui vont suivre seront mon baptême asiatique : magique !

A la manière du carnet sur la Nouvelle-Zélande, je propose ici un document en deux parties : d’abord des informations utiles, ensuite, de quoi vous motiver.

Bonne lecture et bon voyage !

Pala

Préambule


Déluge (c) Paco Pala 2014

J’ai voyagé début Juin, c’est-à-dire au début de la saison des pluies. Cette saison est chaude et humide (la température monte jusqu'à 38°C). Les « pluies » sont des averses assez courtes mais torrentielles à ce moment de l’année.

La rigueur du climat décourage beaucoup de touristes qui préféreront des pays plus cléments. Tant mieux pour moi, cependant, lorsque je dis qu’un endroit n’est pas touristique, il ne l’est pas à cette saison.

Enfin, même si la météo peux influer sur le ressentit (températures parfois difficiles (surtout la nuit), moustiques (vraiment peu), fleuves boueux, lever/coucher de soleil nuageux), la découverte d’un pays en basse saison est une généralement magique et permet un bien meilleur rapport avec les habitants et une meilleure appréhension des sites majeures.

Monnaie


Le voyage m'a coûté 1100€ tout inclus pour 18 jours pleins sur place (dont 760€ de billet d'avion) et je n'ai absolument pas chercher à optimiser.

La monnaie locale est le Riel, mais depuis que les américains ont inondé le pays de dollars, on paye souvent en billets verts : 1$ = 4000R

Déplacement


Bamboo Train (c) Paco Pala 2014


En bus


Le bus est probablement le meilleur moyen de découvrir le Cambodge. Economique (cf. ci-dessous), ponctuel au départ (moins à l’arrivée) et également emprunté par les locaux, c’est un moyen de transport de choix pour vivre – un peu – au rythme Khmer.

Les grandes compagnies de bus desservent  toutes les principales villes. Pendant mon voyage, j’ai eu l’occasion de voyager sur Sorya [168] (la plus grande), Rith Mony [RMN] (la plus locale) et Paramount. On peut généralement choisir le bus classique ou le minibus « VIP ». Ce dernier est un peu plus rapide, un peu plus confortable (on t’offre même de l’eau) et un peu plus cher (environ +2$). Je ne trouve pas que ça vaille le coup, mais c’est personnel. Les bus sont les mêmes quelle que soit la compagnie : c’est-à-dire climatisés et plutôt confortables. Les places sont numérotées.

Un transfert est généralement possible de l’hôtel à la gare de bus.

Si vous comptiez dormir dans le bus, j’espère que la TV ne vous dérange pas ! Tous les véhicules collectifs (ou presque) disposent d’un écran et d’enceintes, l’occasion de se familiariser avec le karaoké et les clips mièvres (Khmer-pop !), les émissions humoristiques et parfois, un film ripé.

Les pauses sont assez nombreuses mais dépendent de l’envie du conducteur (en moyenne une pause toutes les 2/3 heures, dont une pour manger). La durée des pauses est variable et dépend, là encore, du conducteur : quand il a fini, tout le monde a fini. Donc, un conseil, commencez par les toilettes !

Enfin, les pauses se font toujours dans des cantines routières où l’on peut manger quelques plats chauds (pour environ 2 à 4$), acheter des aliments manufacturés (chips, canettes (0,5 à 1$), gâteaux secs (1 à 2$)) ou de la nourriture à emporter (cf. nourriture).

Horaires

Les bus roulent de 7h à 22h environ. On peut trouver des bus de nuit et des bus couchettes pour les liaisons très touristiques (Phnom-Penh -> Siem Raep et Phnom-Penh -> Sihanouk Ville).Cette option un peu plus chère est surtout beaucoup plus dangereuse. Globalement, je n’ai pas senti de gros dangers sur les routes cambodgiennes (sauf pour Phnom-Penh -> Sihanouk Ville), mais la plupart des accidents ont lieux la nuit.
L’horaire de départ est indiqué au départ de la gare de bus (comptez une heure de plus si vous prenez la navette hôtel->gare). Le temps de voyage est à considérer avec +/- 2h (généralement +2h ^^).

Prix

  • Phnom-Penh -> Siem Raep : 7,5$
  • Siem Raep -> Battambang : 5,5$
  • Battambang ->Phnom-Penh : 6,5$
  • Phnom-Penh -> Banlung : 11,5$
  • Phnom-Penh -> Sihanouk Ville : 7,5$


Si vous réservez votre bus (conseillé si votre planning est serré), vous payerez généralement le prix jusqu'au terminus. Par exemple, pour se rendre à Kratie depuis Phnom-Penh (à mi-chemin de PP-> Banlung), vous payerez le même prix que PP->Banlung. La solution est alors de prendre le bus en stop… bien sûr, s’il est plein, vous ne monterez pas. Dans ce cas, libre au chauffeur de fixer le prix (maximum plein tarif, après, c’est du bénef).

En Taxi collectif


Dans une voiture 5 places, on peut caser 7 personnes, non ? C’est le principe du taxi collectif, un peu moins cher que le bus, surtout beaucoup plus fréquent sur les grands axes, on sacrifie complètement le confort et la sécurité, mais c’est marrant. Il y a des endroits semi-officiels pour les prendre, mais l’hôtel peut l’appeler pour vous.

Pour l’anecdote, dans celui que j’ai pris, un des passagers était assis sur les genoux du conducteur (la base quoi…).

Tuk-tuk et scooter avec chauffeur


Tuk Tuk (c) Paco Pala 2014

Dans les villes, c’est le meilleur moyen de se déplacer (exception faite de vos jambes). Le tarif minimum correct est à 1$ environ, c’est un prix raisonnable pour des trajets de moins de 1,5km (càd 20min de marche). Tous les prix se négocient !

Le tuk-tuk est une sorte de carriole reliée à une moto. On peut y monter en groupe, on est couvert et c’est plutôt confortable (banquette). Le scooter est un peu moins cher, un peu plus rapide, pour une personne et beaucoup moins confortable.

La vitesse moyenne de ces véhicules en ville est de 20km/h, avec des pointes à 40 !

Note : à Siem-Raep, il est interdit de louer un scooter à un étranger. On doit donc se déplacer sur d’assez longues distances (de 20 à 80 km) en véhicule avec chauffeur. Les prix sont à négocier sec sachant que l’offre dépasse largement la demande : pour info, j’ai payé 26$ pour 80km A/R (sans trop forcer la négociation).

Vélo de location


Avez-vous vraiment besoin d’un VTT multi-vitesses ? Si non, optez pour la bicyclette basique, y’a moins de chance qu’elle déraille et ça sera un peu moins cher (2$/jour vs. 3$/jour pour un VTT). Vérifiez bien le vélo avant de le prendre. Bien sûr, il n’y a pas d’assurance. Enfin - sauf si vous le louez à votre hôtel (sans doute la meilleure solution) - « une journée » signifie de l’ouverture à la fermeture (18h) du magasin de location. Vous pouvez négocier AVANT de partir de rendre le vélo le lendemain pour le même prix.

Le vélo est un super moyen de visiter le Cambodge, surtout la région ultra plate du Tonlé Sap (parfait pour visiter les principaux temples d’Angkor). Je recommande !

Scooter de location – conduite et essence


Vous le découvrirez bien assez tôt, le scooter est LE véhicule au Cambodge. Le casque est obligat… LOOOL (en théorie, il l’est). Dans les zones touristiques, un étranger sur un scooter a des chances de se faire arrêter par la police pour simple racket (ça ne m’est pas arrivé) : tout le monde m’a alors conseillé de faire demi-tour et de ne pas s’arrêter ^^.

Vous pouvez louer – sans assurance – au choix : un scooter automatique (petites roues pas géniales sur les pistes), semi-automatique (parfait) ou manuel (pourquoi pas ?). Le prix est généralement fixé à 6$/j. L’essence est en sus, comptez 1,25$/l (super cher vu le niveau de vie).

N’attendez pas d’être à sec pour faire le plein, cependant, il y a des stands d’essence très fréquemment, même sur les petites routes (si je dis « stand » et pas « station », c’est qu’il s’agit de boutiques ayant quelques bouteilles d’1l d’essence et on paye à la bouteille).

Sur la route, il y a une ou deux règles :
  • On respecte les feux rouges… mais il y en a maximum un par ville.
  • On ne s’arrête jamais sinon, on adapte sa vitesse et sa trajectoire.
  • On peut rouler même dans le mauvais sens si on se sent motivé.
  • Les scooters roules à droite, voir sur le bas-côté si ils sont lents.
  • Le plus gros est prioritaire.
  • Un carrefour se coupe en diagonal.
  • On ne roule pas vite et ce n’est pas trop stressant (bizarrement).
  • En cas d’accident, personne ne s’arrêtera (dommage !).
  • Le klaxon sert à prévenir le mec de devant de ta présence.
  • Le casque, on s’en bat les balls : YOLOOO !!!


… et à pied ?


Bah tu mets un pied devant et… vu les règles ci-dessus, lorsque tu traverses, personne ne s’arrêtera, mais les gens dévieront dans la mesure du possible : autant y aller pénard sans s’arrêter au milieu de la rue – ça passssse !

Enfin, en bateau


Ça doit être bien, mais c’est cher, lent, peu confortable, pas safe et pas fréquent. Bisous.

Notes sur le réseau routier


Le réseau routier principal est assez bon, même très confortable. Dans les villes aussi, c’est pas mal. Dans les petites rues, ça se gâte et pas mal de routes secondaires (voir principales au Nord, vers le Laos) sont des pistes de terre. Dans ce cas, on est souvent dans la poussière à ne même pas voir le véhicule de devant et il peut y avoir des gros trous… folklorique.

Logement


Blocs (c) Paco Pala 2014

L’hôtellerie cambodgienne, dans l’ensemble, super clean ! Bon, je ne suis pas allé dans les pires bouisbouis, mais les petits hôtels et les dortoirs sont vraiment propres. Mes deux seules expériences moyennes sont dans les zones ultra-touristiques.

Les chambres peuvent être simples ou doubles (+1$), avec ventilateur et eau froide ou clim’ et eau chaude (+5$). Franchement : ventilateur/eau froide, c’est largement suffisant (sauf peut-être en dortoir).

Une chambre coûte 5 à 7$ sans petit déjeuner. Un lit en dortoir coûte 2 à 5$. Bien sûr, vous pouvez trouver beaucoup plus cher si vous voulez ^^.

Recommandation




Nourriture (Omnomnom !)


Fooding (c) Paco Pala 2014

Restaurants


Comptez de 2$ dans une cantine khmère, à 6 $ dans un vrai restaurant. On mange bien au Cambodge, on mange des soupes, des nouilles, du bœuf Lok Lak, du poisson Amok (poisson battu au curry, aux herbes et au lait de coco)… Le riz, c’est la vie.

Recommandation

  • A Phnom-Penh : Chinese Noodle House - à l'angle de la rue Sok Hok et du boulevard De Gaulle : C'est peut-être chinois, mais c'est le genre de cantines typiques qu'on trouve dans toutes les villes. Comptez 2 à 3$ pour un bon Phô. Vente de Nom Pao à l'extérieur (goûtez à ceux au matcha).
  • Siem-Raep : Socheatea II - Dans une ruelle parallèle à Thnou street. Au calme, loin du racolage de Siem Raep, excellente carte très originale (salade de lotus, poisson frit au lait de coco) à petit prix (3 à 5$), une de mes meilleures adresses !

Street food


Comptez 0,5$ à 2$ selon la nourriture. On mange partout au Cambodge, c’est génial !

Ce que j’ai préféré c’est :
  • les Nom Pao, des brioches de riz fourrées de plein de choses (classiquement, de la viande et des oignons) : Love it ! Prix : 0,5$ ;
  • les galettes fourrées aux herbes, à la sauce aigre douce : aucune idée du nom, mais c’est un vrai repas et c’est super bon. Prix : 0,75$ ;
  • les tiges de bambous remplies de riz parfumé et de graines de soja : LE repas de mes arrêts de bus, nourrissant (mais vraiment TRÈS nourrissant) et pas cher. Prix : 0,75$/tige ;
  • le jus de canne à sucre : SUPER rafraîchissant !!! Prix : 0,5$ ;
  • et enfin, le nec plus ultra : les beignets  du petit déjeuner et du goutter : une banane entourée de riz cuit, aspergée de lait de coco, le tout disposé dans une feuille de bananier et passé au barbecue (prix : 0,25$) HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!! C’est boooooon !
  • J’en oublie surement.

Les marchés


Un de mes coups de cœur : les marchés asiatiques ! On y trouve de tout : l’allée mécanique, celle des confectionneurs, celles du matériel électronique, de l’informatique, des jouets… ET, et de la bouffe pardi !
Selon la taille de la ville, son isolement, ça donne plus ou moins envie (genre, le tas de viande plein de mouche sur une toile boueuse à Banlung, c’est moyen), mais ce qui ne tue pas rend plus fort et c’est toujours un plaisir pour la vue et l’odorat (même le Durian, si si).

Donc passons les stands de poissons séchés, de saucisses asiatiques, de boucherie, de nouilles, d’épices, de poivre de Kampot (c’est un épice à part), de gâteaux... et attaquons nous directement au meilleur : les fruits !

J’ai goûté plein de fruit dans mon voyage, dans l’ordre, voici mes meilleures découvertes :


Mangoustan

  • Le mangoustan (5$/kg) : il s’agit d’un petit fruit (taille d’une clémentine) composé d’une peau violette, épaisse et très amère qui renferme un petit fruit blanc en quartier d.é.l.i.c.i.e.u.x ! Difficile à décrire, selon différents amis, ça fait penser tantôt à la mangue, au litchi, ou à un bonbon. Les choisir ni trop dur, ni trop mou (ok, ce conseil est un peu naze).
  • Le durian : de l’extérieur, le durian, c’est une noix de coco avec des piques durs… et ça pu les pieds (mais vraiment hein, c’est même interdit en avion). A l’intérieur, c’est des quarts blancs ou oranges avec un noyau au centre et, à manger, c’est comme de la crème sucrée. Le blanc est un peu plus difficile à digérer.
  • Le fruit jacquier : c’est un gros durian, mais avec des petits pics et sans odeur ^^. A l’intérieur, c’est plein de petites portions caoutchouteuses au goût proche d’un ananas sans acidité : miam.
  • Le ramboutan : c’est un fruit rose avec des sortes de pics mous et longs tout autour. A l’intérieur, un fruit blanc translucide à noyau… un peu comme le litchi.
  • Le fruit du dragon : je triche, j’avais goûté en France. C’est rose, jolie, très décoratif, la peau est épaisse, on peut y mettre une salade de fruit… c’est bien le seul intérêt, parce que la chaire du fruit a un goût de kiwi trop fade.
  • Prunes cambodgiennes : en fait, je préfère au fruit du dragon… mais bon, c’est des prunes quoi.
  • Fruit du lotus : il s’agit d’une plante dont on mange les graines, en vente partout… je n’y ai jamais goûté, pour ma plus grande tristesse.

Autre chose : dans chaque marché, il y a une ou plusieurs food-courts où on peut manger pour pas cher.

Mon marché préféré : O Russei Market  (à ne pas confondre avec le Russian Market) à Phnom Penh : parce que c’est le marché « authentique » (càd, pas touristique) le plus grand que j’ai pu voir.

Les insectes


Oui, les cambodgiens mangent des criquets épicés un peu partout. Dans certains marchés, on peut aussi trouver des larves d’abeilles au miel… mais les gros insectes, c’est surtout pour les touristes.

Mon voyage


Parcours
Parcours

Top 3


Bon, sans optimisation, j’ai passé presque une semaine de trajet de bus XD (mais c’était génial !!!). Si je devais établir un « top 3 », sans hésitation, ça serai :

Rue de Phnom-Penh (c) Paco Pala 2014

1. Phnom Penh : L’ASIE ! J’étais tellement heureux dans cette ville mazette ! La circulation démente, les rues débordantes de vie le jour et complètement mortes la nuit, les marchés immenses, les pagodes a tous les coins de rue, la chaleur étouffante, le bruit et l’odeur, la bouffe, l’ambiance… Phnom Penh offre de belles choses à visiter, mais le mieux, c’est encore de marcher dans ses rues : inférieur à trois à l’infini ! Note : beaucoup de touristes m’avaient dit que la ville était dégueulasse, ce que je n’ai pas constaté… si ce n’est le dernier soir, dans le quartier touristique : là, effectivement, les rats et les cafards sont en guerre pour le contrôle du territoire.

Terre d'ocre à Banlung (c) Paco Pala 2014

2. Banlung : Enfin loin de tout… ou presque. En allant à Banlung, je croyais me perdre dans la jungle. Hélas, je suis arrivé avec dix ans de retard et la « jungle » a presque disparu au profit de plantations. Reste que la région, avec sa terre ocre, est superbe. La ville a aussi beaucoup grossit, mais ne souffre pas encore du trop-plein de tourisme. C’est là que j’ai eu mes plus belles expériences humaines (big up aux marchands qui nous ont offert bière sur bière un soir).

Dans une rue flottante (c) Paco Pala 2014

3. Kompong Chhnang : Arrivée dix minutes avant le déluge, marché de nuit dans une ville sans électricité, manger « chez l’habitant » (je me suis un peu incrusté quand même) : la soirée était prometteuse. Le lendemain a été à la hauteur : visite de la ville flottante vietnamienne : tellement cool.

Et Angkor ?


Sourire d'Angkor (c) Paco Pala 2014

Bien sûr, Angkor est à voir, vraiment ! Le lieu le plus connu du Cambodge souffre cependant du tourisme de masse. Même en basse saison, Siem Raep ne vie que du tourisme, et étranger signifie portefeuille sur pattes. Passer outre les sollicitations incessantes (tuk-tuk, massage…) et l’impression tenace de se faire arnaquer (que je n’ai sentie nulle part ailleurs), on peut enfin profiter des temples.

Les plus connus sont aussi les plus accessibles : ils sont regroupés dans une sorte de parc parfaitement sécurisé avec restaurant et parking devant chacun d’eux (heureusement, ça ne défigure pas trop le site). Le mieux est de les visiter en vélo (prévoir alors 2 jours).

Angkor Vât (le plus connu) est très beau, mais il y a trop de monde. Idem pour le Bayon, quoiqu'on oubli la foule face aux immenses visages de pierre !

Les temples moins connus sont aussi moins visités. Si vous le pouvez, le matin, partez à 4h30, vous serez sur le site au lever du soleil. Tout le monde va prendre la photo d’Angkor Vât (ça a l’air très jolie) : allez dans l’autre sens (càd, à droite), vers la piscine de Jayavarman VII (« piscine » de 800x300m quand même) : l’aurore y est magique (voir la photo de couverture). Il n’y a personne et en allant ensuite à l’un des temples les plus proches, vous avez des chances d’être seul au monde et là : Angkor devient Angkor.

Prévoyez au moins un dernier jour en tuk-tuk pour visiter les temples éloignés, ça vaut le coup.

Note : Angkor, c’est cher : 20$ la journée, 40$ les 3 jours, 60$ les 7.

Note 2 : Les éléphants domestiqués sont torturés à la naissance : on leur inculque, par la souffrance, la peur de l’Homme. Leur maître leur rappelle souvent douloureusement cette expérience pour les maintenir serviles. Il est donc assez cruel d’encourager les promenades à dos d’éléphant. D'autant que l’espèce naturelle est en voie de disparition sévère.

La côte


Plage de Koh Rong (c) Paco Pala 2014

Sihanoukville est un endroit super glauque : une ville balnéaire ultra-touristique où se développent les plus gros réseaux de prostitution du pays (avec Phnom Penh et Siem-Raep).

Les îles sont en revanche magnifiques et condamnées par la construction future de grands complexes hôteliers de luxe. La plus connue et la plus fréquentée est Koh-Rong, qui reste tout de même splendide (surtout si on s’éloigne de la plage principale). On m’a chaudement recommandé Koh Ta Kiev, plus sauvage.

Des bateaux partent et reviennent chaque jour des îles. Le départ a lieu généralement vers 8h du matin, arrivée à 10h et retour à 14h max (sauf pour Koh-Rong, là, compter une dizaine d'A/R dans la journée). Un A/R coûte environ 15$. Sur Koh-Rong, Koh Ta Kiev, ou encore Bamboo Island, il est possible de se loger (large offre à Koh-Rong). Se renseigner avant d'embarquer.

Quelques anecdotes en vrac


De l'arrivée à Siem-Raep (n°1 de la carte)

Il fume (c) Paco Pala 2014
  • A peine débarqué de l’avion, le père de mon amie me propose de monter un business ;
  • L’odeur du durian pour la première fois et la chaleur étouffante ;
  • Les grillages tellement asiatiques sur les maisons ;
  • Un repas français dans la chambre d’un palace ;
  • Rentrer seul, la nuit, les néons, éclaires la ville, se croire dans Only God Forgives ;
  • Se perdre dans O Russei Market ;
  • S’arrêter en sueur tous les 200m un après-midi à Phnom Penh ;
  • Le vent d’orage qui s’engouffre dans la rue ;
  • Un paquet de cigarette Alain Delon (0,75$) ;
  • Le bus et le Karaoké ;
  • Premier arrêt dans les cantines, premier repas sur la route ;

Siem-Raep

Au matin (c) Paco Pala 2014
  • Angkor Vât décevant sur le coup ;
  • Les merveilles du Bayon et la traversée de la porte ;
  • L’oppression de Siem Raep me rappelle Luxor : mêmes causes, mêmes effets : je veux quitter ce pays de **** ;
  • Super restaurant à l’abri du vacarme de la rue ;
  • Départ à 4h30, voir une file ininterrompue de cars, aller vers Angkor Vât, prendre l’autre route ;
  • La course pour profiter du levant sur la piscine ;
  • S’émerveiller devant un ciel infini, des couleurs d’un autre monde et là, quelques pêcheurs au filet : nous sommes six, je comprends enfin la beauté de ce lieux ;
  • Les temples vides : ressentir la plénitude du lieu, les échoppes encore fermées, personne ne s’intéresse à moi : le bonheur ;
  • Des fourmis rouges dans ma chemise : Arg !
  • Une chinoise et encore plus envie d’aller en Chine ;
  • Journée tuk-tuk, le conducteur m’offre cigarette sur cigarette, c’est bon !
  • La campagne cambodgienne, les camions artisanaux, les motoculteurs reconvertis en charrette, les maisons à pilotis… le plat.
  • La source sacrée, impression de revenir à Cuba.
  • Un monastère moderne : c’est beau !
  • Inonder le dortoir ;

De Siem-Raep à Phnom-Penh (n°2 à 4 sur la carte)

Piments (c) Paco Pala 2014
  • Killing Field dans le bus ;
  • Une femme m’offre une tige de bambou au riz : c’est pour goûter ! Merci.
  • Le bamboo train : plus touristique, tu meurs (mais très sympa) ;
  • Tout est fermé : Battambang, 19h ;
  • On parle de Kinésithérapie avec le serveur : Battambang, 19h30 ;
  • La campagne cambodgienne à 6h du matin : des enceintes crachent pour un mariage, la nourriture apparaît, deux rives ;
  • Kompong Chhnang, à l’abri avant la pluie ;
  • Le déluge ;
  • Dans les rues inondées et noires : où est ce maudit restaurant ?
  • Pas trouvé, demander à des gens si je peux manger un bout… ils sont morts de rire, mais ils font un super sandwich !
  • Le taxi collectif à 7… dont un sur les genoux du conducteur… tant qu’il y a le karaoké ;
  • Retour au Grey Guesthouse, le garçon me dit : va voir le Tonlé San : OK ;
  • Une ruelle de Phnom Penh de nuit, tous les trois, nous mangeons sur des tabourets, un minuscule stand ambulant ;
  • Un hall plein de bar pour expat’ : des vieux européens entourés de jeunes asiatiques : malsain ;

De Phnom-Penh à Banlung (n°5 et 6 sur la carte)

Mékong (c) Paco Pala 2014
  • Traverser le Mékong pour la première fois ;
  • Un film d’action débile, mais d’une force -_- !
  • Kratie, couché de soleil sur le Mékong ;
  • Des gens jouent au dacau (foot avec un volant proche du badminton) : c’est dingue !
  • 5h : première expérience en scooter au Cambodge !
  • Un marché avant le lever du jour ;
  • Rouler dans la campagne de nuit ;
  • Prendre le bac : la peur de faire tomber le scooter dans la flotte ;
  • La piste déserte – le bout du monde ;
  • Retour, le bac n’arrive pas, le stress de rater le bus ;
  • Foncer !
  • Vers Banlung : la jungle n’existe plus…

De Banlung à Phnom-Penh (n°7 sur la carte)

Tonlé San (c) Paco Pala 2014
  • Pas d’auberge, une finlandaise me propose de la suivre vers la sienne, ok : on partagera un bungalow ;
  • Journée scooter avec la finlandaise, elle est contente que je conduise, je suis content qu’elle me laisse conduire ^^.
  • La piste rouge, on ne s’est pas trop perdu ;
  • Il pleut, au sec sous une maison sur pilotis ;
  • Après la pluie, la roue arrière semble vouloir vivre sa vie ;
  • Au bord de la chute, même pas peur (dis-je) ;
  • Le lac volcanique tout rond : une baignade bien méritée ;
  • Un gros bouddha, une antenne, des chiens qui aboient ;
  • Une chute, heureusement, pas de mal et j’étais seul ;
  • Dernière journée à Banlung, deux scooters, deux guides, deux français ;
  • Les mines à ciel ouvert, des gens remontent des sceaux de terres du sous-sol. Sans protection, en descendant à mains nu dans des trous de 15m et 50cm de diamètre : c’est rouge. Qu’est-ce qu’on fout là ?
  • La piste, la poussière, mes fesses ;
  • Pirogue vers le bout du monde, se laisser porter par le Tonlé San ;
  • Riz frit et tombes tribales ;
  • Chercher un plat typique au marché : les tentes sont trop basses, je vois au-dessus, ça les étonnent ;
  • On nous offre des bières : nous ne parlons pas khmer, ils parlent mal anglais : on passe une bonne soirée ;
  • Zumba ?
  • Retour sur la piste : on ne voit plus rien !
  • Un dragon dans le dos ;
  • Brunch électro : ambiance expat, mais le patron est vraiment cool ;
  • On se rejoindra à la mer ;

De Phnom-Penh à Sihanoukville (n°8 sur la carte)

Paradize (c) Paco Pala 2014
  • La peur de l’accident à la sortie des usines ;
  • La nuit à Sihanoukville : on me propose de la drogue ou… une fille ? Glauque ;
  • Salop de colonialiste, j’ai mangé un plat cher et en plus je suis malade !
  • Koh-Rong, je profite le matin, plage paradisiaque, j’ai l’estomac en vrac…
  • Riz blanc/coca/toilette, le bonheur est simple. Je rencontre un « bénévole » des bungalows : un journaliste américain en tour du monde : va au SxSW, soit bénévole, Austin, c’est génial : THX bro ;
  • 2$ le dortoir ok, mais t’as vu comment le personnel est stone ! (Otres Beach II)
  • On a une surpriiiiise !
  • Des ballons !
  • Des rats sous les lits ;
  • Des ballons à la mer !

De Sihanoukville à Phnom-Penh (n°9 sur la carte)

Poisson frais ? (c) Paco Pala 2014
  • Dernier bus ;
  • Musique et néons dans le tuk-tuk : en boîte quoi !
  • Phnom Penh côté touriste, pas sympa, des rats, des cafards : intéressant…
  • Tuk tuk pour l’aéroport, arrête toi, un dernier Nom Pao, dernière Khmer-pop ;
  • Attendre à l’aéroport : je veux déjà revenir.