mercredi 7 mai 2014

[Critique] Kaiju – Robots Géants vs. Dinosaures Mutants de l’Espace

Néon
Goldorak

Dans un futur pas si éloigné, le monde est envahi de lézards extraterrestres géants venus d’une faille intergalactique située au tréfonds des océans. Ceux-ci tentent de détruire l’humanité à grand renfort de laser et d’effets pyrotechniques. Pour les contrer, la résistance humaine lance la construction de robots (géant également) qui devront sauver le monde à coup de poing, d’épée, de flingues, de bateau (WTF ?!) et de stéréotypes.


Le plan fonctionne, les Gundams repoussent les Godzillas, mais ceux-ci reviennent sans cesse, de plus en plus forts. C’est alors que les Nations-Unis décident… que c’est trop cher de sauver le Monde et qu’il vaut mieux construire une ligne Maginot contre les dinos, parce que ce qui n’a pas marché contre des nazis devrait bien fonctionner contre le Némésis. . . et ça marche pas.

Heureusement, les gentils américains et leurs amis ont encore des robots, mais cette fois-ci : ça passe, ou ça casse ! ! !

Voilà, cette exposition longue comme le bras doit laisser ceux qui n’ont pas vu le film perplexe : de quel nanar des années 70 allons-nous parler ? Aucun mes amis, aujourd’hui, on parle de l’excellent Pacific Rim, réalisé par le talentueux Guillermo del Toro.

WTF
Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ?

Lorsque les affiches de Pacific Rim ont envahie nos couloirs de métro, on était en droit de craindre un navet plus proche de Transformers que du Labyrinthe de Pan. Le film semblait ne reposer que sur ses effets spéciaux et nager dans une mer de clichés.

Mais le résultat final dépasse toutes les espérances. Guillermo del Toro a joué la seule carte qui collait à son projet : réaliser le fantasme de génération entière de cinéphiles de minuit. Il a réalisé un nanar complètement décomplexé mais avec le budget d’une grosse production hollywoodienne.

On se retrouve donc devant un film avec des images de synthèses magnifiques, de vrais bons acteurs (mention spéciale pour Ron Perlman, qui joue un contrebandier qui pète la classe : Ron, je t’aime !), une caméra bien dirigée, des couleurs flashies mais pas moches, une superbe direction artistique, mais…

Ron Perlman
Ronyyyyy !!

Mais les russes sont des ours, les chinois font du kung-fu, Idris Elba est un général intraitable mais qui a un cœur dans le fond, les américains sauvent le monde, les scientifiques sont des nerds socialement inadaptés, le héros perd son frère mais accepte quand même de rempiler pour l’Humanité, il y a un Deus Ex Machina (l’épée) quand les héros vont trop mal, les personnages ont le sens du sacrifice mais la fin est une happy end… et ce ne sont que des exemples : le film entier est un cliché totalement assumé, un hommage à tout ce cinéma d’action qu’on aime autant critiquer que regarder encore et encore.

J’ai pris un pied monstre devant Pacific Rim (encore mieux que Riddick), je regrette seulement de ne pas l’avoir vu en salle, en 3D. Je le conseil à tous ceux qui veulent mettre leur cerveaux de côté et kiffer leur race.

Pala