Goldorak |
Dans un futur pas si éloigné, le
monde est envahi de lézards extraterrestres
géants venus d’une faille intergalactique
située au tréfonds des océans. Ceux-ci tentent de détruire l’humanité à grand
renfort de laser et d’effets pyrotechniques. Pour les contrer, la résistance
humaine lance la construction de robots (géant
également) qui devront sauver le monde à coup de poing, d’épée, de
flingues, de bateau
(WTF ?!) et de stéréotypes.
Le plan fonctionne, les Gundams repoussent
les Godzillas, mais
ceux-ci reviennent sans cesse, de plus en plus forts. C’est alors que les
Nations-Unis décident… que c’est trop cher de sauver le Monde et qu’il vaut mieux
construire une ligne Maginot contre les dinos, parce que ce qui n’a pas marché
contre des nazis devrait bien fonctionner contre le Némésis. . . et ça marche
pas.
Heureusement, les gentils
américains et leurs amis ont encore des robots, mais cette fois-ci : ça
passe, ou ça casse ! ! !
Voilà, cette exposition longue
comme le bras doit laisser ceux qui n’ont pas vu le film perplexe : de quel nanar des années 70 allons-nous
parler ? Aucun mes amis, aujourd’hui, on parle de l’excellent Pacific Rim, réalisé par le
talentueux Guillermo del Toro.
Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ? |
Lorsque les affiches de Pacific
Rim ont envahie nos couloirs de métro, on était en droit de craindre un navet
plus proche de Transformers que du Labyrinthe de Pan. Le
film semblait ne reposer que sur ses effets spéciaux et nager dans une mer de
clichés.
Mais le résultat final dépasse
toutes les espérances. Guillermo del Toro a joué la seule carte qui collait à
son projet : réaliser le fantasme de génération entière de cinéphiles
de minuit. Il a réalisé un nanar complètement décomplexé mais avec le
budget d’une grosse production hollywoodienne.
On se retrouve donc devant un
film avec des images de synthèses magnifiques, de vrais bons acteurs (mention
spéciale pour Ron Perlman,
qui joue un contrebandier qui pète la classe : Ron, je t’aime !), une
caméra bien dirigée, des couleurs flashies mais pas moches, une superbe
direction artistique, mais…
Ronyyyyy !! |
Mais les russes sont des ours,
les chinois font du kung-fu,
Idris Elba est un
général intraitable mais qui a un cœur dans le fond, les américains sauvent le
monde, les scientifiques sont des nerds socialement inadaptés,
le héros perd son frère mais accepte quand même de rempiler pour l’Humanité, il
y a un Deus Ex Machina
(l’épée) quand les héros vont trop mal, les personnages ont le sens du
sacrifice mais la fin est une happy end… et ce ne sont que des exemples :
le film entier est un cliché totalement assumé, un hommage à tout ce cinéma d’action
qu’on aime autant critiquer que regarder encore et encore.
J’ai pris un pied monstre devant
Pacific Rim (encore mieux que Riddick),
je regrette seulement de ne pas l’avoir vu en salle, en 3D. Je le conseil à tous
ceux qui veulent mettre leur cerveaux de côté et kiffer leur race.
Pala